Une surprenante diversité d’espèces ...


- Animaux des mares temporaires

Elles offrent refuge et nourriture à une très grande variété d’animaux allant de petits vers (ou nématodes) qui vivent dans les sédiments du fond, aux mollusques, crustacés, insectes, larves et batraciens. Certains oiseaux et mammifères les fréquentent ponctuellement.

Des amphibiens
Des invertébrés aquatiques
Astuces pour survivre

Des amphibiens :
Les mares de Roque-Haute sont des sites de reproduction privilégiés pour plusieurs espèces d’amphibiens dont 7 sont rares et protégées au niveau national. Ainsi, le pélobate cultripède et le pélodyte ponctué , deux crapauds peu communs, pondent leurs oeufs dans l’eau des mares. Les têtards se métamorphosent avant la période d’assèchement. La rainette méridionale, la grenouille de Perez, le crapaud calamite, le crapaud commun, le triton palmé et le rarissime triton marbré utilisent également les mares pour se reproduire. La diversité des mares sur Roque-Haute permet à chaque espèce de mener à terme sa reproduction avec succès.

Des invertébrés aquatiques :
De la larve de libellules (5 à 6 cm) aux minuscules collemboles et nématodes (quelques dixièmes de mm), les mares temporaires de la réserve hébergent une surprenante diversité d’invertébrés aquatiques : plus de 300 espèces y on été recensées à ce jour. Certaines sont même endémiques comme un diptère aquatique (famille des moustiques), le paratriocnemus de Valescure.
Plus étonnant encore : près de 250 espèces différentes peuvent vivre sur une seule mare temporaire.

On retrouve dans les mares temporaires des espèces plus communes de mares permanentes, comme le dytique, le plus grand prédateur de la mare, qui mange tout ce qui passe à sa portée, la notonecte qui attend patiemment ses futures proies la tête en bas, ou le gerris qui marche sur l’eau, souvent appelé à tort « araignée d’eau ».

Astuces pour survivre :
Toutes ces petites bêtes des mares sont adaptées aux sécheresses temporaires. Deux stratégies sont mises en place pour survivre :
- certains quittent les mares où ils se sont reproduit et vont vers d’autres points d’eau pendant l’été. C’est la cas des insectes, comme les libellules et agrions dont les adultes ailés peuvent migrer facilement,
- d’autres qui ne peuvent pas migrer doivent passer l’été enfoui dans le sol des mares sous des formes résistantes comme des oeufs. C’est le cas des crustacés, comme le triops, qui passent leur vie entière dans l’eau des mares