Un sanctuaire botanique ...


- Flore des mares temporaires

La végétation des mares temporaires est semi-aquatique et s’est adaptée aux variations de niveau d’eau et de durée de submersion. Certaines plantes poussent toutes les années, quelque soit le degré d’inondation des mares. D’autres, au contraire, ne poussent que certaines années dans des conditions précises d’inondation et de température.
Sur une même mare, différentes espèces de fougères amphibies primitives et de plantes à fleurs se succèdent au gré des saisons et des mises en eau.
La mare temporaire méditerranéenne abrite 4% de la flore française menacée.

Quelques espèces emblématiques des mares temporaires :

- des fougères semi-aquatiques :
Isoète grêle et Isoète de Durieu, Marsilea pubescent, Pilulaire menue.
Les isoètes forment de véritables pelouses, tandis que les marsilea poussent sous forme de touffes largement réparties dans certaines mares.
Ces fougères sont originaires d’Afrique et auraient été introduites par des oiseaux migrateurs. Les spores qu’ils transportent sur leurs pattes auraient ainsi pu germer dans l’eau des mares de Roque-Haute.

- des mousses et hépathiques :
la coexistence d’un nombre impressionnant de bryophytes (surtout des Hépathiques avec 18 espèces de Riccia) est très exceptionnelle. La vie des Riccia se déroule en deux phases : germination de la spore dans l’eau qui produit un thalle, le seul organisme détectable sur le terrain, puis le thalle se dessèche l’été et libère de nouvelles spores.

- des herbes :
la menthe de pouillot parfume les mares au printemps. Les renoncules de Baudot (fleurs blanches) et à feuilles d’ophioglosses forment des parterres de fleurs jaunes et blanches. Myosotis, lotiers, salicaires, potamots et callitriches abondent également dans les mares. Pour les plus profondes, on retrouve des plantes d’étang et de marais, comme le jonc, le roseau (phragmites), la massette (typha), le scirpe maritime ou l’éléocharis.

- des arbres qui aiment l’eau :
l’orme et le frêne commun prolifèrent sur les berges et à l’intérieur des mares. Le tamaris africain, dont le cousin peuple les plages et le bord des étangs du Midi, est également présent sur la réserve.